A quand un chevaleir blanc pour Arcelor

BRUXELLES (Reuters) - La Belgique n'a pris position ni pour Arcelor ni pour Mittal Steel dans la bataille qui oppose les deux groupes, selon le communiqué commun publié par le gouvernement fédéral et deux régions.

"Le plan d'indépendance d'Arcelor, tel que proposé actuellement par la direction d'Arcelor, constitue une stratégie crédible basée sur le développement des produits à forte valeur ajoutée dans le cadre de la poursuite du partenariat de longue date entre les gouvernements belges et le fleuron de l'industrie belge de l'acier", expliquent-ils dans ce communiqué.

"Compte tenu de la consolidation en cours dans le secteur de l'acier, la stratégie de Mittal représente un projet industriel crédible fondé sur une vision globale à l'échelon mondial", poursuit le texte qui reprend les conclusions d'un rapport de la banque Lazard, mandatée en février par les autorités belges pour analyser les plans industriels des deux groupes.

"La décision concernant l'avenir de la participation de 2,4% d'Arcelor détenue par la région wallonne sera déterminée ultérieurement par la seule région wallonne, le moment venu et au vu de l'évolution du dossier", conclut le communiqué publié à l'issue d'une réunion entre le Premier ministre Guy Verhofstadt et les présidents des deux régions belges, le Wallon Elio Di Rupo et le Flamand Yves Leterme.

A la sortie de la réunion, Elio Di Rupo a indiqué que la région wallonne se prononcerait "vers la fin de l'offre", que Mittal entend lancer cette semaine.

Ni l'Etat fédéral belge ni la région flamande n'ont de participation dans Arcelor, mais tous deux sont concernés par les implications éventuelles de l'offre de Mittal en matière d'emploi et d'investissements.

Elio Di Rupo n'a pas été précisé si les trois gouvernements iraient au-delà de la position de neutralité exprimée lundi, mais leur communiqué souligne que des "évolutions", notamment l'annonce d'un "chevalier blanc" par Arcelor ou une amélioration de l'offre de Mittal, pourraient modifier leur appréciation.

Mittal s'est félicité de cette neutralité.

"Comme nous l'avons toujours dit depuis le début, notre plan industriel est fondé sur une logique industrielle très saine et nous restons absolument convaincus que la combinaison de Mittal Steel et d'Arcelor renforcera l'industrie sidérurgique en Belgique et servira aux mieux les intérêts des parties prenantes", a affirmé le numéro un mondial de l'acier.

Arcelor, le numéro deux mondial, a jusqu'ici résisté à l'offre hostile de quelque 20 milliards d'euros annoncée en janvier et a encore dévoilé vendredi un plan de rachat d'actions de cinq milliards d'euros pour fidéliser ses actionnaires.

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La belgique n'intervient pas concernant les activités d'Arcelor dans son pays. La société doit affronter seule l'OPA dans cette région de l'Europe. Dans une économie libérale cela apparait normal.