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Finances d'entreprises
18 mai 2006

Conjoncture

 

Le redressement de l'investissement industriel semble se confirmer

Les industriels prévoient une hausse de leurs dépenses d'investissement de 5 % en valeur cette année, selon l'enquête de l'Insee publiée hier. L'augmentation est plus forte parmi les entreprises moyennes et dans les biens d'équipement.


Interrogés quatre fois par an par l'Insee, les industriels ont maintenu, en avril, des prévisions de dépenses d'investissement en hausse de 5 % (en valeur) cette année, selon l'enquête publiée hier. L'an dernier, leurs investissements n'auraient finalement baissé que de 2 %, au lieu des -4 % estimés en janvier. « Nous avons, à l'Insee, une interprétation plutôt positive de ces chiffres, et cette enquête nous conforte dans notre prévision de croissance de l'investissement cette année », indique Michel Devilliers, responsable de la conjoncture.


Alors que l'investissement industriel représente 30 % de l'investissement productif en France, l'Insee pronostique une hausse de la « formation brute de capital fixe » de l'ensemble des entreprises (non financières) de 2,5 % en volume au premier semestre 2006. L'an dernier, celle-ci a progressé de 3,7 %.


Des tendances accentuées

Outre la stabilité des prévisions, classique en avril où les industriels n'en sont pas encore à couper dans leurs budgets ou à débloquer de nouveaux fonds, plusieurs éléments sont à retenir. D'abord, constate l'Insee, « les prévisions par taille d'entreprise et par secteur d'activité accentuent les tendances de l'année passée ». Ainsi, les prévisions de dépenses sont plus élevées dans les entreprises moyennes de moins de 500 salariés (+9 %) que dans les plus grandes (+4 %). « Les grands groupes ont plus tendance actuellement à se développer à l'étranger, et les difficultés du secteur automobile pèsent », explique Michel Devilliers. Les biens d'équipement détiennent toujours la palme des projets, en prévoyant des dépenses en hausse de 19 %, tandis que les industriels des biens de consommation ont relevé leurs prévisions de +5 % à +10 %. « Au-delà des chiffres, il faut surtout regarder les évolutions et les ordres de grandeur », note Carole Deneuve, économiste au Centre d'observation économique de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).


Deuxième élément, les industriels interrogés ont révisé à la baisse, à 13 %, la part de leurs investissements destinés à l'extension de capacité, contre 17 % en octobre. « Le solde des opinions des industriels quant à l'évolution prévue de leurs capacités de production se situe quasiment au même niveau que celui qui avait été atteint en 1993, annus horribilis par excellence pour l'investissement industriel », pointe Denis Ferrand, économiste à Rexecode. « L'extension de capacité n'intervient qu'en haut de cycle, relativise Carole Deneuve. Il y a tout de même une stratégie d'amélioration des facteurs de production qui passe par le capital. »


1,3 milliard d'allégement fiscal

Toutes les entreprises bénéficient aussi, à partir de maintenant, du dégrèvement de taxe professionnelle (TP) mis en place à la demande de Jacques Chirac en 2004. La mesure représente 1,3 milliard d'euros d'allégement fiscal annuel. La TP étant versée par les entreprises avec deux ans de décalage par rapport aux investissements réalisés, son impact commencera à se faire sentir dans les comptes 2006, au moment du versement du solde de décembre.


VÉRONIQUE LE BILLON

Source : www.lesechos.fr

Il semble que la conjoncture ne soit pas trop morose. La confiance des industriels semble être la, et les pouvoirs publics sont en soutien.

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  • Ce site traite de la finance d'entreprise en général, d'évaluation de sociétés et de comptabilité générale. Il a été crée dans le cadre d'un cours de veille économique assuré par Jean-Paul Pinte enseignant en master de management et contrôle.
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